Karen Thomas

Back to list

Added Feb 7, 2007

MIDI LOISIRS/28/03/08


MIDI LOISIRS
Edition du 28 mars 2008
Regards croisés de Karen Thomas et Delphine Durieux sur Sète

Peintures et photos chez Yves Faurie à Sète, une enclave de nationalité sétoise entre étang de Thau et Méditerranée, c'est la mer, le canal, les joutes.
Et quoi d'autre ? Le galeriste sétois Yves Faurie a invité, jusqu'au samedi 19 avril, deux artistes venues d'ailleurs à livrer leur regard sur la ville : la peintre
Karen Thomas et la photographe Delphine Durieux. L'une est d'origine anglaise, installée à Montpellier depuis plus de vingt ans. L'autre est née à Paris,
a vécu à Berlin et Munich avant de s'installer à Sète en 1998.
Portraits de Brassens et de Valéry. Pour Karen Thomas, Sète est d'abord une galerie de portraits colorés. Elle a déjà croqué les habitants de son quartier
à Montpellier. Dans l'île singulière, elle peint le jouteur Aurélien Evangelisti, l'ostréiculteur Antoine Isoird ( « Un visage fabuleux que l'on pourrait peindre
15 000 fois ») ou Nathalie Richin, une fillette de la Pointe-Courte qui cuisine chaque jour les produits des halles de Sète. Chacun est ainsi saisi dans son
élément, en tenue de travail. Il y a aussi Valéry, Brassens et des portraits de poulpe et de gabian ! « Je suis revenue me promener comme une touriste,
en prenant un bateau, en montant au Saint-Clair », explique Karen Thomas qui expose pour la première fois des paysages, dont une marine déchaînée
d'après Le port de Sète de Joseph Vernet (1757).
Sans paillettes. Regard radicalement différent avec Delphine Durieux qui présente une trentaine de photographies de paysages dans lesquels les humains
passent en silence, comme absents. Pas de canal, pas de soleil écrasant, le Sète de Delphine Durieux est celui des plages quasi- désertes, des no man's
land, des usines. Le ciel, entre chien et loup, défile au-dessus des citernes, des wagons à l'abandon, des plages improvisées. C'est Sète sans paillettes,
quand le vent souffle et que le temps s'étire. On entend le silence, la ville devient muette. Mais il y a toujours quelques gosses pour jouer sur un terrain
vague-Atlantide


Stéphanie TEILLAIS

Powered by Artmajeur